L'évaluation des compétences clés de la motricité
Produire la plus grande quantité de mouvement en un temps court (quelques secondes)
Présentation
Le Running-based Anaerobic Sprint Test (RAST) a été développé à l'Université de Wolverhampton (Royaume-Uni) pour tester la performance anaérobie des athlètes.
Le test RAST est similaire au test de Wingate de 30 sec sur bicyclette ergométrique en ce sens qu'il permet aux entraîneurs de fournir des mesures de Puissance musculaire, de capacité et un index de fatigue.
Le test de Wingate est spécifique au cycliste alors que le test RAST peut être utilisé par tous les athlètes où la course à pied est à la base du mouvement.
Protocole
Pour réaliser ce test sont nécessaires une section en ligne droite de 35 mètres délimitée (terrain plat) par deux repères, un chronomètre (cellules photo-électriques), une ou deux personne(s) pour la bonne réalisation du test.
Il faut :
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Mesurer la masse corporelle avant le test
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Faire réaliser un échauffement de 10 min au minimum
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Attendre 5 min (repos passif)
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Réaliser 6 courses de 35 mètres à vitesse maximale (10 secondes de récupération sont autorisées entre chaque sprint afin de faire un demi-tour au niveau de chaque repère et revenir se positionner pour la course qui suit)
Puis :
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Enregistrer le temps mis pour réaliser chaque sprint de 35 mètres (1/100 de secondes)
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Réaliser les calculs appropriés
La puissance mécanique pour chaque sprint est estimée sur la base des équations suivantes :
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Vitesse = distance / temps
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Accélération = vitesse / temps
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Force = poids x accélération
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Puissance = force x vitesse
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Ou Puissance = poids x distance 2 / temps 3
A partir des six performances au sprint, nous pouvons calculer la puissance mécanique globale développée pour chaque course et déterminer ensuite :
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la puissance maximale, minimale et moyenne
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l'index de fatigue [(puissance maximale – puissance minimale) / temps total des 6 courses]

Produire la plus grande quantité de mouvement en un temps long (plusieurs minutes)
Présentation
Nous avons développé le test d'intermittent court (10"-10") pendant 10' pour tester la performance anaérobie et aérobie des sportifs.
Il combine compétences anaérobie, se mettre en action pour courir vite, et aérobie, reproduire plusieurs fois un effort intense.
Il sollicite beaucoup le système neuro-musculaire loco-propulseur au travers des nombreuses mises en action mais aussi les ressources affectives (gestion de la douleur) et cognitives (stratégie)
Protocole
Pour réaliser ce test sont nécessaires :
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un ligne droite balisée tous les 2,50 mètres
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un chronomètre "timer", un sifflet
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une personne
Il faut que le pratiquant parcourt une même distance pour toutes les séquences de 10 secondes soit un total de trente répétitions (cinq minutes d'effort total)
Chaque séquence de course est entrecoupée de 10 secondes de "récupération" lui permettant de ralentir et de se repositionner au niveau de la ligne d'arrivée précédemment franchie pour ensuite parcourir cette même distance en sens inverse.
La distance retenu comme valeur du test est la plus petite distance parcourue même si elle n'a été parcourue qu'une seule fois.
La difficulté consiste à bien choisir sa distance de course. Les pratiquants la surestiment très souvent et se trouvent dans l'obligation de la réduire durant le test.
L'objectif est de choisir une distance qu'on peut parcourir trente fois de suite avec 10 secondes de récupération. Pour cette raison la valeur du premier test est faiblement significative.
Exemple de barème

Diminuer les résistances à la production de quantité de mouvement
Le test de souplesse permet d'évaluer le degré d'amplitude des membres inférieurs. Ils évaluent le niveau d'étirabilité des chaînes musculaires antérieures, postérieures et internes.
Pour chaque activités physiques et sportives le pratiquant doit avoir un niveau de souplesse spécifique lui permettant :
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de produire le niveau de force optimale
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de diminuer la probabilité de blessure
Pour réaliser ce test sont nécessaires :
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un ruban rigide gradué d'une longueur de deux à trois mètres,
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deux personnes pour assurer la mesure.
Il faut :
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que le pratiquant, sans échauffement préalable, se place en position de grand écart facial. Lorsqu'il estime avoir atteint son écartement maximum :
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les deux personnes mesurent la distance entre le milieu des malléoles externes
La procédure est la même pour les tests de grands écarts costal avec jambe gauche devant et avec jambe droite devant.
Pour le test de grand écart costal il faut veiller à ce que le bassin soit perpendiculaire à la jambe avant afin que le test mesure bien la souplesse de la chaîne postérieure et antérieure et non de la chaîne interne.

Des indices inférieurs à 0.90 sont très fortement corrèlés avec la probabilité de blessures musculaires et tendineuses.
Produire une grande quantité de mouvement de façon efficace
Ce test met le sportif dans une situation de contraintes plus importantes que celles de la course et moins que des tests plus spécifiques combinant différentes formes de motricités (triple saut,...).
La contrainte majeur provient d'une phase d'envol accentuée ce qui entraine des tensions musculaires plus importantes donc plus de difficultés à creer sa vitesse et à conserver une impulsion efficace.
Pourquoi sans et avec élan ?
La comparaison nous permet d'évaluer le niveau de compétence en terme de coordination qu'à le sportif à utiliser sa motricité sur un court élan pour créer de la vitesse. Plus la différence est importante plus le sportif est apte à organiser son corps pour produire de la vitesse.

Évolution des compétences

Une lecture du schéma en étoile permet de mieux en évidence les points forts et les points faibles de chaque pratiquant.
Il peut aussi se positionner par rapport à une catégorie de population.