Amener l'adolescent à poursuivre ou reprendre une activité physique grâce à la course d'obstacles

CHEVAILLER NICOLAS - Professeur EPS, Lycée des métiers Jacques Prévert, Combs-la-Ville (77)
BERNIER STÉPHANE - Professeur agrégé EPS, Lycée Saint Aspais, Melun (77)
Revue « Enseigner l’EPS » , 2018, vol. 275, 23-26

PrésentationLes auteurs partent du constat d’une baisse significative de la motivation en EPS chez un nombre important d’élèves au fur et à mesure du déroulement de leur scolarité dans le secondaire. Ils développent dans une première partie les « freins associés à cette problématique » avant de proposer une forme de pratique particulière « la course d’obstacles ».
Les freins recensés sont la compétition et son corollaire le classement, potentiellement source d’angoisse  d’une part, un besoin adolescent d’affirmation qui peut conduire au « refus de l’autorité » et à l’émergence « d’un besoin de liberté » d’autre part.
La course d’obstacle est une nouvelle forme de pratique qui suscite l’engouement des jeunes du moment. Le renouvellement constant des épreuves, la dimension non institutionnelle, le passage au second plan de la compétition au profit du plaisir de pratiquer les attirent.
Les choix didactiques s’appuient sur la pédagogie de la mobilisation développée par le groupe plaisir de notre association. Pour garder une cohérence malgré des lieux d’évolutions différents, des actions motrices particulières à retrouver sur chaque parcours sont définies ; les lycéens, par deux, doivent pouvoir ramper, glisser, sauter et éprouver leur équilibre sur des parcours de 2km.
La suite de l’article présente avec précision le dispositif tout en précisant que cette forme de pratique embryonnaire doit faire l’objet d’une évolution pour parvenir à la forme codifiée finale « pour rentrer dans une logique d’apprentissage ».
Un outil présentant des « repères d’évaluation » est également proposé.
« La course d’obstacle, événement ludique et festif, trouve sa place à l’association sportive, à l’intérieur d’un parcours santé ou d’un EPI pour réconcilier les adolescents avec une pratique physique régulière, sous certaines conditions. L’élève doit être confronté, sur une distance courte, à une multitude d’obstacles nécessitant l’acquisition d’une motricité particulière en induisant une notion de risque subjectif mesuré. Il doit avoir l’impression de vivre une aventure extraordinaire, en équipe. Pour ce faire, la difficulté des parcours doit permettre à tous de réussir et notamment en s’entre-aidant ».

Mots clés proposés par les auteurs : course d'obstacles, expérience marquante,  pédagogie de la mobilisation

Mots clés : Revue , Plaisir