"Un repérage épique pour une activité musclée" Quel indicateur d'apprentissage au regard des compétences attendues en CP5 musculation ?

KLAPKA AURELIEN - Lycée Henri Avril, Lamballe (22)
ROSSI DAVID - Professeur agrégé EPS, Lycée Raynouard Brignoles (83) , EPIC
Les dossiers "Enseigner l'EPS" , 2017, vol. 3, 119-123

Résumé : Dans le but de permettre à tous les élèves de progresser (Loi de refondation de l’école et de la République) et de répondre aux exigences des textes certificatifs de lycée (NS 08/10/2009 pour le L.P), nous proposons une utilisation d’indicateurs de compétence dans le cadre de la musculation. Notre propos s’inscrit dans la continuité des réflexions du groupe EPIC, utilisant des indicateurs quantitatifs au service d’une évaluation positive et exigeante. 

Etant limité par la durée d’un cycle et pensant que cette pratique puisse être reprise hors de l’école, en salle ou bien chez soi, nous avons fait le choix d’accorder une place prépondérante aux ressentis ainsi qu’à la qualité des réalisations sur des ateliers exclusivement non guidés.

La compétence attendue « mobiliser des segments corporels en référence à une charge personnalisée pour identifier des effets attendus dans le respect de son intégrité physique » nous a guidé dans le ciblage des indicateurs. Nous définissons trois indicateurs concrets (qualité des réalisations, précision du ressenti, partenariat) et un indicateur subjectif (l’indice de fatigue) permettant aux élèves de s’observer, de se corriger entre eux, de se centrer sur leur ressenti pour identifier leur niveau de réalisation.

En effet, la qualité gestuelle apparait comme un indicateur révélant le niveau de réalisation des élèves. Si elle permet de se centrer dans un premier temps sur le respect de l’intégrité physique, le nombre de répétitions réalisé, l’amplitude des mouvements, la cadence viennent affiner le niveau du « réalisateur ».

Par ailleurs, l’identification de la charge pour un ressenti, la perception du changement de ressenti au cours des séries, leur mise en mots (localité et perception) témoignent du niveau d’introspection des élèves et permettent d’envisager l’ajustement des charges au fil des séries.

Enfin, l’observateur affine la qualité du geste du réalisateur : sécurité, placement, amplitude sont tour à tour observés puis critiqués. L’observateur peut alors estimer l’intensité de l’effort fourni par le réalisateur.

En d’autres termes, les indicateurs sont déclinés sous la forme de repères de progressivité sur le plan des apprentissages moteurs, méthodologiques et sociaux. Pour autant qu’ils soient utiles, ces indicateurs ne transforment pas immédiatement les conduites des élèves. Nous sommes d’ailleurs amenés à en dévoiler progressivement les usages. Médiés par un code couleur et un score parlant, ils permettent aux élèves de se situer et d’envisager leur marge de progrès sur chaque plan.

Nous nous appuierons sur la vidéo pour montrer d’une part comment les élèves s’approprient les différents repères. D’autres part nous essaierons de montrer comment les élèves s’en émancipent et proposent progressivement leur propre séance.

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