Evaluation de la compétence de niveau 2 en Lutte sans observation ... ou presque

RUSQUET VINCENT - Professeur EPS, Lycée André Malraux, Montereau Fault (89) , EPIC
Les dossiers "Enseigner l'EPS" , 2016, vol. 2, 91-95

Résumé : Pour résoudre, la double contrainte constituée par la difficulté d’observer l’activité de tous les élèves et d’évaluer de façon juste, fiable et significative, nous proposons un test qui articule conjointement des indicateurs quantitatifs, un aménagement de la situation de combat et des rôles sociaux définis révélant qualitativement l’acquisition de la compétence attendue. Elle s’appuie sur les acquisitions des passages obligés (Rusquet, 2013) des élèves lors du cycle précédent.

La compétence est morcelée pour mieux comprendre et justifier nos choix :

  • « Rechercher le gain d’un combat debout…» : Des combats debout en plusieurs manches sont organisés, où l’avantage d’un contrôle est donné à un lutteur sur un adversaire debout (UNSS, 2012). Les actions sont cotées et valorisées selon leurs importances et dans le respect de l’essence de la lutte dont : cent points pour un tombé, dix points pour une mise en danger (Rusquet 2013). A l’issue des combats un score parlant permet, sans observation, d’identifier pour chaque élève son volume d’attaques efficaces et surtout leurs natures selon leurs valeurs respectives (Bellard,2006).
  • « ...en exploitant des opportunités et en utilisant des formes d’attaques… »  En donnant un contrôle de départ à un des élèves et en imposant la règle sur les sorties, nous postulons que la somme des actions à dix points marqués par un élève révèlent des « formes d’attaques » utilisant une opportunité donnée par l’adversaire (Lafon, 2008).
  • « … en exploitant … des formes d’attaques variées. Le combat en trois manches avec des « contrôles ordonnés » (FILA, 2009) et alternés, différents sur les deux premières, offre la possibilité d’exploiter des contextes variés.
  • « Gérer collectivement un tournoi… » La fiabilité des résultats identifiés lors des manches par les élèves en tant qu’arbitre-secrétaire s’appuient et s’approfondissent sur les acquis du cycle précédent. L’expertise d’arbitre des élèves est alors subjectivement jugée.
  •  « …observer un camarade pour le conseiller. » Les résultats distincts obtenus lors des deux manches précédentes par les combattants organisent la concertation avant la troisième manche et le choix d’un des deux contrôles imposés auparavant.

Les indicateurs quantitatifs déchargent l’enseignant de l’observation des élèves lors des combats et assure une évaluation significative pour tous les élèves.

Mots clés proposés par l'auteur : forme de pratique scolaire, analyse de la compétence, indicateurs quantitatifs, DNB