Conduite de classes et questions du faire apprendre : cas de leçons d'EPS encadrées par des stagiaires

Introduction : .... Dans cet article, notre attention se portera principalement sur deux articulations qui nous paraissent importantes autour de la thématique de la leçon d'EPS.
Premièrement, la préparation de la leçon est décrite comme une phase pré-active primordiale et incontournable pour qu'elle se déroule dans les meilleures conditions possibles pour atteindre les objectifs retenus. Il est cependant reconnu qu'une part d'imprévisible due à la situation singulière de la phase interactive avec les élèves est inévitable; il semble dès lors nécessaire pendant la leçon de devoir improviser et se détacher de ce qui a été prévu. A ce titre, nous montrerons à l'aide de nos deux premiers exemples que cette articulation "structure de la leçon - improvisation" paraît être au carrefour des interactions "élèves - activités", " enseignant - activité", "enseignant - élèves" et "élèves - élèves".
Deuxièmement, nombreux sont les travaux qui traitent de la motivation et du sens des apprentissages. A l'heure où l'on dénonce le manque d'efficacité des leçons d'EPS, les élèves restant d'"éternels débutants", comment réussir notre mission d'enseignant d'EPS et faire progresser nos élèves durant nos leçons?
Nous montrerons d'après nos deux derniers exemples que cette articulation "structure de la leçon - sens des apprentissages" semble déterminée par l'étape conative, la conation étant définie (...) comme "l'inclination à agir dirigée par un système de valeurs", dans laquelle l'élève se situe. En choisissant un mode d'entrée et une structure de leçon adaptés à ses élèves, l'enseignant se donne ainsi toutes les chances de mobiliser leur attention et d'engager chez eux de réelles transformations.
A notre échelle, nous n'avons pas la prétention de déduire de nos expériences les causes des échecs et des réussites de nos leçons, mais plutôt de les questionner et d'offrir d'après nos analyses des pistes de réflexion.