Présentation du groupe "Analyse de Pratiques"

Analyse des pratiques en EPS

Objectifs du groupe

Le groupe "Analyse des pratiques en EPS" est constitué de professeurs d'EPS, de formateurs et d'enseignants chercheurs. L'objectif de ce groupe est de favoriser l’élaboration, le recueil et l’échange d’outils d’analyse de pratiques en EPS. Dans cet esprit, son identité et son apport spécifique dans le cadre de l’AEEPS consiste à :

  •  recourir à des démarches d’analyse centrées sur les activités réelles, aussi bien d’élèves, d’enseignants (débutants ou non) et de formateurs ;  
  • formaliser et capitaliser les connaissances et savoirs d’expérience qu’elles mobilisent pour les rendre diffusables, partageables et transmissibles  ;  
  • exploiter ces démarches, savoirs et connaissances recueillis comme outils d’apprentissage, d’enseignement ou de formation.

L’intérêt de cette perspective est de favoriser l’appréhension des situations réelles d’apprentissage, d’enseignement et de formation dans leurs différentes composantes (pragmatiques et subjectives par exemple).

Au-delà, le but est d’accentuer les collaborations entre praticiens et chercheurs au travers des visées de diffusion des connaissances sur le métier, de co-construction et de mutualisation d’outils d’analyse.

 

Historique du groupe

L’analyse des pratiques en EPS : histoire d’un groupe et d’une thématique

Nous sommes issus d’un groupe informel, initialement constitué, il y a dix ans environ, autour de Marc Durand et Jean-François Gibert, dont l’existence reposait notamment sur l’organisation bi-annuelle de journées d’études, de séminaires, puis de colloques. En intégrant l’AEEPS (cf. revue Hyper n°232, décembre 2005), le but a été de contribuer de manière plus organisée à la reconnaissance, la promotion et le développement de notre discipline.

1. Première rencontre chercheurs-formateurs (2000)

Tout est parti d’une rencontre entre Jean-François Gibert et Marc Durand à l’occasion d’un cycle de deux journées de Formation de formateurs en EPS organisé par l’IUFM d’Orléans-Tours (Blois, novembre 2000 ; Blois, mars 2001), et intitulé : « Apprentissage, enseignement et formation en EPS ».

Cette formation était destinée aux formateurs EPS de l’académie 1er degré (professeur EPS IUFM, conseillers pédagogiques CPC, CPD) et 2e degré (tuteurs, formateurs FC, conseillers pédagogiques).

L’enjeu des rencontres était de réunir des formateurs et des enseignants-chercheurs pour débattre, échanger, sur des outils théoriques et méthodologiques permettant d’analyser les pratiques concrètes des enseignants, des apprenants ou des formateurs situation réelle de travail. La contribution scientifique du conférencier invité Marc Durand allait dans ce sens : découvrir et expérimenter l’apport d’outils théoriques et méthodologiques permettant d’analyser une « activité » réelle de travail (celle d’un enseignant, d’un apprenant ou d’un formateur) en s’intéressant à la fois à la dimension pratique (les actes réellement accomplis par les acteurs) et la dimension significative (l’expérience vécue et la signification subjective que les acteurs donnent à leurs actes).

Dans cette optique, la forme d’organisation adoptée était la suivante : après un apport minimum d’outils conceptuels et méthodologiques, les participants étaient invités à des ateliers d’échanges et d’analyse de situations réelles en EPS, à partir d’extraits vidéos (certaines vidéos ayant été apportées par les participants eux mêmes). Le recours à des témoignages d’expériences professionnelles et/ou des enregistrements audio-visuels de situations réelles de travail en EPS constituait alors des points de départ de la démarche d’« analyse des pratiques en EPS » proposée.

2. Journée d’étude, colloques et naissance d’un groupe thématique (2002-2007)

C’est ainsi qu’aux deux journées de formation à Blois (2000, 2001) se sont succédé plusieurs actions visant à développer les collaborations praticiens-chercheurs autour de la thématique « analyse des pratiques » en EPS. Ces actions se déclinent selon trois voies.

  • Une journée d’étude en 2002

Organisée à Orléans en mars 2002 sur le thème « Apprendre, enseigner et former en EPS : analyse et transformation des pratiques », cette journée visait à prolonger la dynamique des échanges initiés. Elle était organisée avec le partenariat de l’IUFM d’Orléans-Tours, de l’Inspection académique et régionale (EPS) d’Orléans-Tours et de la Faculté des Sports et de l’Education Physique d’Orléans. Tout en complétant et en ouvrant les perspectives apportées, cette journée visait à étayer davantage les échanges entre participants et la construction d’outils formalisés d’analyse des pratiques d’enseignement et de formation en EPS. Pour cela, le programme de la journée se voyait enrichi par une participation plus large de professionnels de l’EPS, sous la coordination de Jean-François Gibert : institutionnel (Georges Malcou, IA-IPR d’Orléans-Tours), formateurs UFRSTAPS (Michel Ledorze), enseignants d’EPS ;  l’apport scientifique de trois conférenciers (Yves Clot, Marc Durand, Nathalie Gal-Petitfaux) ; des communications libres ouvertes aux enseignants-chercheurs et aux praticiens ; des ateliers pratiques d’échanges et de mutualisation d’outils d’analyse, animés par des enseignants-chercheurs (Sébastien Chaliès, Marc Cizeron, Eric Flavie). 

  • L'émergence d’un groupe thématique et d'objets de réflexion

La dynamique des échanges impulsés lors des premières journées s’expliquait en partie par le croisement et la complémentarité des intérêts dont étaient porteurs les organisateurs et principaux communicants. Leurs différents statuts, parfois à « double casquette » pour certains (formateurs IUFM, formateurs STAPS, enseignants-chercheurs) produisaient cette alchimie heuristique, au point qu’un groupe se constitua. Ce groupe, d’abord informel, prit l’identité de groupe d’ « Analyse des pratiques en EPS » (APEPS), dont la cellule active est alors composée de : S. Chalies (IUFM Toulouse) ; M. Cizeron (UFRSTAPS Clermont-Fd) ; M. Durand (Université de Genève) ; E. Flavier (IUFM d’Alsace) ; N. Gal-Petitfaux (UFRSTAPS Clermont-Fd) ; J.F. Gibert (IUFM Orléans-Tours) ; D. Loizon (IUFM de Bourgogne) ; J.A. Méard (IUFM Nice). De par la filiation institutionnelle de ses membres (formateurs et enseignants-chercheurs), ce groupe s’institutionnalise en 2006 par son inscription officielle au sein de l’AEEPS nationale en tant que groupe-ressource, et par un relais fonctionnel auprès de laboratoires de recherche. Plusieurs préoccupations majeures en rassemblent les membres :

  • Recourir à des démarches permettant d’analyser des pratiques réelles d’EPS, en se focalisant sur les situations de travail, l’activité concrète des acteurs et l’expérience vécue qu’ils en ont ;
  • Formaliser et capitaliser les connaissances professionnelles qui se cachent au cœur de l’expérience des praticiens (enseignants, formateurs) pour les rendre diffusables, partageables et transmissibles ;
  • Exploiter ces démarches et ces savoirs issus de l’expérience professionnelle comme outils d’enseignement, de formation et d’apprentissage ; notamment, aider les enseignants d’EPS et les formateurs à établir une relation entre la théorie et leur pratique sur le terrain ;
  • Impulser les collaborations entre praticiens et chercheurs, notamment à travers des rencontres, la conception de dispositifs de formation et d’accompagnement de l’expérience professionnelle en EPS, la diffusion de productions du groupe APEPS (dans la revue Hyper de l’AEEPS en particulier).
  • Des colloques 2003, 2005, 2007 : mutualisation d’outils d’analyse praticiens-chercheurs

Dans le souci de pérenniser cette dynamique, trois rencontres nationales furent organisées au titre de colloques. L’implication du groupe APEPS constitué ainsi que l’appui sur ses relais institutionnels ont permis une organisation consolidée : comité d’organisation stable ; comité scientifique ; expertise des communications ; actes de colloques ; partenariats et aides logistiques. Tout en cherchant à pérenniser la collaboration praticiens-chercheurs autour de l’analyse de pratiques et d’expériences, ces colloques proposaient chacun une entrée thématique :

  • Ingrannes (novembre 2003) : colloque « Analyse des pratiques en situation d’enseignement de l’EPS. Formation initiale et continue premier degré et liaisons premier et second degré », co-organisé par l’IUFM d’Orléans-Tours, l’Inspection Académique du Loiret et l’AEEPS régionale d’Orléans-Tours ;
  • Dijon (mars 2005) : colloque « Analyse des pratiques d’enseignement de l’EPS : les outils utilisés par les chercheurs et les formateurs », co-organisé par l’IUFM de Bourgogne et l’AEEPS régionale de Dijon ;
  • Clermont-Fd (mars 2007) : colloque « Analyse des pratiques en EPS : expériences marquantes et gestes professionnels », co-organisé par le Laboratoire d’Anthropologie des Pratiques Corporelles (LAPRACOR) de l’UFR STAPS de Clermont-Fd et l’Association des Enseignants d’EPS (AEEPS) nationale et régionale de Clermont-Fd.
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