Itinéraire d'un humaniste "Ne pas avoir peur d'être soi-même"
Rencontre avec ALAIN DONNAT
Résumé : Pour ce verbatim, nous avions envie d’échanger avec un « anonyme engagé » de la profession, à savoir un collègue totalement investi dans sa vie professionnelle mais n’ayant pas spécialement produit et/ou fait partie d’instances des réflexions ou décisionnaires. Bref, un « pur » acteur de terrain qui œuvre avec passion, « dans son coin », pour les élèves dont il a la charge et pour l’EPS à laquelle il croit. Forts de notre conviction d’une EPS incarnée par des femmes et des hommes toutes et tous singuliers, convaincus de l’importance de ces « anonymes », nous avions l’embarras du choix.
Or, il se trouve que l’un d’entre eux, à la faveur d’une vidéo postée sur une plateforme d’images en ligne, a crevé l’écran et, « d’anonyme » est devenu en quelques minutes une icône de notre corporation, contacté par les médias, sollicité par des maisons d’édition, courtisé par le cinéma et ce, bien au-delà de notre hexagone. Il n’est pas le seul bien entendu mais la lecture de son ouvrage, le hasard et son actualité nous ont incité à contacter Alain Donnat.
Nous avons pu échanger sur la notion d’identité professionnelle, de liens entre l’EPS, l’UNSS et les pratiques extérieures à l’école, sur l’importance de l’histoire personnelle dans un parcours professionnel et sur le rapport à la culture sportive.
L’absolue nécessité de prendre en compte chaque individu, chaque élève est le fil rouge de cet échange en lien permanent avec les grands enjeux travaillés par l’éducation.
Nous n’avons pas été déçus du résultat et le lecteur trouvera sans doute dans ces pages, le récit d’un parcours singulier et des permanences avec nos valeurs communes.
NRLR . Le comité de rédaction de la revue Enseigner l’EPS souhaite présenter, le plus régulièrement possible, le compte-rendu d’une rencontre avec une personne, peu ou au contraire très connue, qui a traversé le champ de l’EPS au cours des dernières décennies.
L’apport de notes de bas de pages permet, si besoin, de contextualiser le propos. Nous n’avons pas souhaité retrancher ou commenter plus avant ; c’est au lecteur de s’en emparer en fonction de ses objectifs de lecture. Le format de la conversation rend parfois plus difficile la lecture d’un propos destiné au départ à être entendu. Nous avons essayé de pallier au mieux cette éventuelle difficulté en organisant le texte en chapitres et paragraphes, avec l’accord de notre interlocuteur. Ce format présente par contre le gros avantage d’une lecture « dynamique », où la pensée de la personne avec laquelle nous dialoguons est perceptible dans son cheminement, sa complexité avec des ponts entre la vie professionnelle et une part de la vie personnelle potentiellement influençante.
Ces verbatim feront l’objet d’un court article de présentation dans la revue « Enseigner l’EPS ».
Cette collection intéressera toutes les personnes qui souhaitent mieux percevoir et comprendre la richesse de notre discipline à l’aune d’un entretien approfondi avec quelques-uns de ses acteurs importants.
