La CP5, un symptôme des évolutions d'une discipline scolaire : l'EPS. Regards d'un acteur

TRIBALAT THIERRY - IA IPR EPS, Lille , CEDRE/CEDREPS
Collection "Les cahiers du CEDRE/CEDREPS" : La CP5 et l'apprentissage du "savoir S'entraîner physiquement". Que proposer à l'étude en EPS ? , 2011, vol. 10, 81-85

Résumé : L'Education Physique a traversé dans son histoire des moments de crises, des bascules qualitatives se sont opérées, des choix ont été faits alors qu'on sait que choisir, c'est abandonner. De fait, certaines pratiques physiques ont quitté le champ de l'école, victimes des rapports de force instaurés par les acteurs du moment, d'autres ont connu leurs heures de gloire pour être aujourd'hui reléguées au second plan, d'autres enfin, restent des références pour les enseignants. Les activités relevant de la CP5 représentent maintenant 12% de la notation avec une augmentation de plus de 2% par an. Le "Step" amplifie cette tendance en répondant aux attentes de la population féminine. Par ailleurs, le corps et ses usages sont aujourd'hui l'objet de bouleversements qui questionnent le politique, l'institutionnel, l'éducatif, qui bousculent, réinterrogent les matrices disciplinaires (scientifiques, scolaires ...). L'école est ainsi contrainte à repenser la place du corps et de son éducation au sein du système éducatif. Et la CP5, les ASDEP agissent en EPS comme des révélateurs de ces nouveaux enjeux, le mouvement n'est plus posé comme simple mécanisme d'exécution, mais comme le lieu d'un investissement et d'un approfondissement de soi.

Mots clés proposés par l'auteur : enjeux, paradigme, corps, révélateur, pratique physique.