« L'apprentissage moteur en EPS », avec Thierry Choffin et Loïc Le Meur

Cher·ères collègues et futur·es collègues,

Cette année, nous avons choisi de réfléchir avec vous autour d’un thème ô combien central de notre discipline : l’apprentissage moteur.
Le 25 septembre dernier, nous avons ainsi accueilli David Adé et Régis Thouvarecq¹ pour « discuter de la rencontre entre les pratiques d’intervention et certaines théories de l’apprentissage […], au prisme d’une réflexion ontologique. »²
Un mois et demi plus tard, le 4 décembre, « partant de l’idée qu’il n’y a pas de technique sans corps », Guillaume Dietsch³ a quant à lui placé sa focale sur « l’apprentissage moteur comme expérience sociale du mouvement. »

À la suite de ces stimulantes soirées, nous aurons le plaisir de vous retrouver jeudi 8 janvier (19h-21h30), au Lutèce⁴, pour débattre avec Thierry Choffin⁵ et Loïc Le Meur⁶ autour du thème : « Apprentissages moteurs en EPS : pour une culture du pragmatisme professionnel ».
Soutenant une démarche « spécifiant l’intérêt et la nécessité d’une approche prescriptive de l’apprentissage », ils exploreront des points de tension, des analyses et des perspectives clairement distincts de ceux mobilisés par les intervenants précédents.

C’est d’ailleurs, à nos yeux, l’une des richesses de notre association : offrir des temps et des lieux où l’on peut échanger, confronter des idées, cultiver la valeur du pluralisme, cette conviction que des désaccords féconds peuvent faire progresser notre intelligence collective, nourrir une réflexivité professionnelle, humaine,... si précieuse par les temps qui courent⁷.

ATTENTION, la participation (gratuite) à cette soirée sera soumise à une inscription préalable :

jusqu’au dimanche 28 décembre, minuit : inscription réservée aux adhérent·es de l’AE-EPS => (ré)adhérer est simple, rapide et sécurisé ;
à partir du lundi 29 décembre : ouverture à toutes et tous, dans la limite des places disponibles.

Bien amicalement,

Stéphane Sapin — Président de l’AE-EPS Paris–Île-de-France
Pour le groupe de pilotage régional

Nous écrire : aeeps.paris@gmail.com

1. David Adé et Régis Thouvarecq sont professeurs des universités à l’UFR STAPS de l’Université de Rouen Normandie. Leurs travaux, au sein du laboratoire CETAPS, s’inscrivent dans le paradigme écologique, et plus particulièrement dans l’axe « Actions et Interactions » consacré à la dynamique des couplages acteurs / environnements.

2. « L'ontologie, c'est avoir des croyances sur la nature des choses. J’interroge régulièrement mes étudiants sur les théories dans lesquelles s'ancrent leurs pratiques d'intervention. Quelle(s) conception(s) ont-ils de l'élève qui apprend ? Quelle(s) conception(s) ont-ils de l'apprentissage ? Quels élèves veulent-ils former ? Car il ne suffit pas d'apprendre des théories pour comprendre. Il faut aussi savoir qui on veut former et comment on pense qu'il est possible de les former […]. C'est important parce que derrière, il y a des enjeux d'éducation ; et si on va encore plus loin, il y a peut-être des enjeux d'une société que l'on souhaite construire. » Adé, D. (2025). Diversité des théories de l’apprentissage moteur et autonomie des pratiques d’intervention en EPS, 60ᵉ Bistrot pédagogique de l’AE-EPS Paris Île-de-France, Paris, Le Lutèce (jeudi 25 septembre).

3. Guillaume Dietsch est professeur agrégé d'EPS au département STAPS de l'Université Paris-Est Créteil.
Dietsch, G. (2025). Les jeunes et l’EPS : corps pluriels, cultures sportives et enjeux contemporains, 61ᵉ Bistrot pédagogique de l’AE-EPS Paris Île-de-France, Paris, Le Lutèce (jeudi 4 décembre).

4. Le bistrot Le Lutèce se situe au 8 boulevard Saint-Michel, Paris 6ᵉ.

5. Thierry Choffin est professeur agrégé d’EPS honoraire, ex-formateur à l’INSPÉ de Créteil (campus de Bonneuil-sur-Marne).

6. Loïc Le Meur est professeur agrégé d’EPS à l’INSPÉ de Créteil (campus de Bonneuil-sur-Marne). Il avait ouvert notre Journée Jean Zoro 2024 en insistant sur l’urgence de « se confronter aux exigences constitutives de la motricité » en EPS.

7. Comme le souligne Camille Dejardin, nous, humains, sommes « individuellement dotés d’une certaine culture et d’une certaine sensibilité, rendant possible le pluralisme, tandis que l’IA a potentiellement une seule "culture", hégémonique, numérique et connectée. » (À quoi bon encore apprendre ?, « Tracts Gallimard », n°69, 2025, p. 53)