JJZ 2024 : « Quelle EPS voulons-nous ? »

          Nous avons organisé samedi 23 novembre 2024, à l’Université Sorbonne Paris Nord (Bobigny), notre Journée Jean Zoro (JJZ) 2024 : Quelle EPS voulons-nous ?

De multiples raisons ont motivé le choix de cette thématique. Parmi celles-ci, nous vous en présentons trois :

          1) Notre JJZ 2014 avait porté sur : Vers quelle EPS ?¹
Deux groupes ressources de l'AE-EPS s'y étaient exprimés : CEDREPS et Plaisir & EPS. Cette rencontre avait été très riche.
Dix ans plus tard, notre association comptant six groupes ressources², nous avons trouvé important de les réunir pour croiser leurs points de vue, les discuter et, peut-être, dégager des pistes d'unité dans cette diversité. 
L'AE-EPS doit en effet être visible et lisible sur ses principes fondateurs, fondamentaux. Ses groupes ressources peuvent et doivent y contribuer.

          2) À la suite des Assises Nationales de l’EPS³ (2022), du « cycle » de Bistrots pédagogiques que nous avions organisé en 2023-2024 sur les enjeux des Jeux pour l'EPS⁴, des controverses sur l'héritage des JOP 2024, il nous a semblé essentiel que l'AE-EPS continue à donner à réfléchir : Quelle EPS pour répondre aux défis d'aujourd'hui ?, pour reprendre le titre de notre Bistrot pédagogique de janvier 2024, avec Guillaume Dietsch⁵.

          3) Nous avions ouvert l'année 2024-2025 par un Bistrot pédagogique autour de Philippe Meirieu : Quelle École voulons-nous ?⁶.
Ph. Meirieu y avait débattu avec 140 collègues et étudiant·es sur certaines des analyses et propositions qu’il avait développées en 2022, avec Abdennour Bidar, dans un livre sur l'École qui nous paraît important :

     « Ce qui manque le plus à notre époque si profondément déboussolée, ce sont des caps clairs. L’éducation et l’école n’échappent pas à la règle de cette désorientation généralisée. À l’image d’une civilisation en quête de sens, nous ne savons plus guère selon quelle finalité essentielle nous voulons éduquer et instruire nos enfants. [...] 
Comment, dans l’école et hors d’elle, remédier à cette dispersion, à cette anomie ? Qui peut encore dire aujourd’hui ce que l’éducation doit faire d’essentiel ? Qui sait encore autour de quelle finalité fondamentale s’articule tout ce que l’on veut transmettre à nos enfants, toutes les missions que l’on confie à notre école, toutes les responsabilités et les attentes dont nous investissons l’ensemble de nos institutions éducatives ? Il est peut-être utopique de chercher ainsi, pour notre éducation, des finalités partagées, de vouloir déterminer pour elle une direction aussi explicite que souveraine. A-t-on d’autre choix, pourtant, que d’essayer, si l’on ne veut pas que notre éparpillement finisse de démoraliser tous les acteurs éducatifs ? Il faut donc bel et bien oser la question : quel cap donner aujourd’hui à notre éducation ? Et quelle école voulons-nous ? [...]
Nous avons donc dialogué à cette fin, c’est-à-dire tenté de discerner cette ou ces grandes orientations possibles pour notre éducation et notre école, et peu à peu, au fil de nos échanges, quelque chose s’est dégagé, une proposition est apparue puis s’est déployée : ce cap, ce pourrait être "grandir en humanité". Guider les élèves en ce sens, en même temps que l’école, avec tous ses partenaires, pourrait être une formidable opportunité. »⁷

          Finalement, avec cette JJZ 2024, nous avons voulu interroger la contribution de l'EPS à ce beau et ambitieux projet.
Pour ce faire, dix-sept collègues nous ont fait l’amitié de répondre à notre invitation. Nous leur adressons nos remerciements les plus chaleureux.
Merci également aux 350 participant·es et aux bénévoles de notre association dont l'implication a largement contribué au succès de cette journée.

          Nous vous invitons désormais à retrouver les diaporamas-supports ainsi que l'intégralité des communications en vidéo (voir ci-dessous).

          Bien amicalement,