Parce que nous pensons, comme Thierry Tribalat, que les activités physiques artistiques sont un enjeu majeur pour l'EPS, que « défendre leur place en EPS, c'est défendre une certaine conception de notre discipline »1, nous avons été particulièrement heureux·ses d'organiser jeudi 11 et samedi 13 octobre 2018 un Atelier de pratique danse. Le format « Regards croisés » de cette rencontre a donné, une nouvelle fois, la parole au pluralisme, sans souci de chapelles.
À partir de productions d’élèves de collège et de lycée ayant travaillé sur des œuvres artistiques, Chloé Dutilh et Yann Beudaert, forces vives de l'association Passeurs de danse, ont questionné cette démarche d’enseignement à la lumière des enjeux de transmission de la danse en milieu scolaire. Ils ont proposé aux participant·es d’expérimenter ce processus qui inscrit l’œuvre au cœur des apprentissages à des fins de création.
Émilie Fritz a quant à elle avancé quelques pistes de réflexion pour concevoir une séquence de danse de qualité alliant techniques spécifiques du hip-hop et ouverture culturelle. Elle a ainsi cherché à répondre à quelques unes de nos questions « de terrain » : Comment accrocher les élèves au sein d'une séquence d'enseignement de danse ? Doit-on nécessairement choisir entre la danse hip-hop et la danse contemporaine, ou plutôt réfléchir aux liens entre la technique de la première et les procédés de création contemporaine de la seconde ? Faut-il savoir danser pour enseigner la danse ? Sinon, comment faire ?